Des déserts alimentaires en Grande-Bretagne

Une étude menée sur le territoire britannique, et publiée par le Guardian ce vendredi 12 octobre, a révélé que plus d’un million de personnes vivent dans des « déserts alimentaires » au Royaume-Uni. En cause, la distance entre les consommateurs et les commerces, et un accès compliqué aux transports pour se rendre dans ces commerces.

Ces « déserts alimentaires » sont des zones résidentielles périphériques relativement pauvres et désinvesties par la grande distribution, et des quartiers de centre-ville dans lesquels le commerce de proximité est très affaibli et ne pourvoit plus de denrées alimentaires fraîches et de qualité.

Les experts en santé publique s’inquiètent de voir ces conditions aggraver les problèmes de diabète et d’obésité dans des zones déjà pauvres et touchées par le problème de la « junk food ». Ces problèmes sanitaires, particulièrement préoccupants en Grande Bretagne où plus du quart de la population est obèse, ne sont donc plus simplement liés aux habitudes alimentaires, mais semblent être en fait la conséquence de l’organisation territoriale, et plus particulièrement des transports et des commerces.

Mais qu’en est-il chez nous, en France ?

Si le problème des déserts alimentaires ne semble pas avoir fait l’objet d’étude récente, les phénomènes qui les produisent sont, eux, déjà observables :

  • D’une part, la mort des épiceries et des petits commerces laisse la grande distribution seule pourvoyeuse de nourriture fraîche (fruits, légumes, viande, poisson, …)
  • De son côté, la grande distribution, qui fait plus de marge sur les produits transformés, n’aide pas les consommateurs à garder une alimentation saine, ce qui a même forcé les autorités à légiférer, en France comme en Grande-Bretagne.
  • Et enfin, les banlieues les plus pauvres n’intéressent pas les grands groupes de distribution, qui préfèrent implanter de nombreuses grandes surfaces dans les régions riches, accentuant ainsi les inégalités d’accès à une nourriture saine.

Combattre ces phénomènes et leurs effets est une question de santé publique et de lutte contre les inégalités. Cela appelle un soutien des pouvoirs publics au commerce de proximité, et nécessite d’imaginer de nouveaux modes de distribution et d’acheminement aux consommateurs, adaptés à chaque territoire.

Publié le 13/10/2018 dans les catégories : Economie locale 

Commerces de proximité : des atouts inestimables

Les commerçants de proximité tiennent une place essentielle dans notre société et dans les habitudes de consommation des français.

Tout d'abord grâce à leur politique de qualité. En travaillant sur de petits volumes et dans des domaines spécialisés, ils peuvent apporter un soin à la sélection et à la préparation des produits que l'on ne trouvera jamais dans les grandes surfaces. 

Les économies d'échelles recherchées par les grandes enseignes poussent en effet à négocier des volumes de plus en plus importants, et à massifier la logistique et la préparation des produits. Ce faisant ils accentuent doublement la valeur ajoutée des artisans-commerçants car : 

  • Les commerces de proximité peuvent s'approvisionner auprès des petits producteurs, qui proposent un rapport qualité / prix incomparable avec celui des grandes exploitations
  • Loin des processus industriels de transformation, les artisans-commerçants travaillent eux-mêmes les produits, garantissant une fraîcheur et une qualité de préparation qu'on ne trouve pas dans les barquettes des supermarchés...

Mais au-delà de la qualité, qui reste le caractère le plus attractif des commerçants de proximité, c'est leur rôle dans l'économie locale qui en fait un pilier de l'exception française, et, pour partie, européenne. Car s'ils sont proches de leurs fournisseurs et de leurs produits, ils le sont surtout de leurs clients et de leurs employés, et font vivre leur cité tout en participant à la lutte contre la dévitalisation des relations sociales.

Contributeur essentiel au dynamisme des centres-villes et de l'ensemble du territoire français, les commerces de proximité sont pourtant menacés par la grande distribution et les plateformes de vente en ligne, qui jouent sur deux tableaux :

  • le temps : en se positionnant en périphérie des villes et au plus près des axes de circulation, les grandes surfaces captent une clientèle qui préférerait bénéficier de la qualité et du conseil des petits commerces mais sont trop pressés pour venir en centre-ville
  • la technologie : après avoir exploité les systèmes d'information pour rationaliser et optimiser leurs approvisionnements et leur logistique, les grandes enseignes ont investi des sommes colossales dans la "digitalisation de la relation client"

En permettant de commander en ligne pour se faire livrer chez soi (sites d'e-commerce) ou aller chercher sa commande ("drive"), les grandes enseignes captent pour leur propre profit les nouvelles technologies, et les petits commerçants, s'ils ne s'organisent pas, ne peuvent pas lutter !

C'est pourquoi je propose de fédérer les petits commerçants autour d'une plateforme offrant les mêmes services aux consommateurs, tout en leur offrant ce qu'ils ont de meilleur et qui fera toujours la différence : la qualité des produits, le conseil personnalisé et le contact humain !

Cette plateforme, nommée Veando, permet de trouver des commerçants dans sa ville, discuter avec eux par vidéo, leur passer commande en 5 minutes et se faire livrer chez soi : les petits commerçants s'approprient les dernières technologies pour contrer efficacement la grande distribution !

Publié le 01/03/2018 dans les catégories : Economie locale