Reconfinement : les commerçants à l'agonie

Reconfinement : commerçants à l'agonie

Nos petits commerces agonisent. Aidons-les !

Les commerces resteront fermés "au moins pendant quinze jours supplémentaires", a annoncé ce jeudi 12 novembre le Gouvernement. Déjà fragilisés avant la crise sanitaire, beaucoup d'entre eux ne s’en relèveront pas...

Si certains commerces ont pu garder une activité grâce aux commandes, tous s'inquiètent aujourd'hui pour leur survie.

Après les vagues d'attentats et de mouvements sociaux, les commerces sont encore fermés, et pour la seconde fois en six mois à cause du confinement, afin de lutter contre l’épidémie de Covid-19. En effet, il y a maintenant deux semaines, le confinement était à nouveau appliqué avec la fermeture des commerces non essentiels. Librairies, agents immobiliers, coiffeurs, esthéticiennes, magasins de vêtements ou de décoration, bars et restaurants... tous sont tous fermés. Certains peuvent assurer le click and collect quand l'activité le permet, d'autres non. Une situation qui les plonge dans le désarroi le plus total, car aujourd'hui les comptabilités sont dans le rouge. "Décembre est pour moi le plus gros mois de l’année" explique Sophie Janin, commerçante et propriétaire d'un magasin créé par ses parents en 1977 à Bourg-en-Bresse. "Et contrairement à ce qui s’est passé lors du premier confinement, nous devons faire face à des grosses échéances en cette fin d’année : nous avons fait rentrer le stock d’hiver, que nous payons donc en ce moment." Cette situation, vécue par certains commerçants comme un acharnement, est de moins en moins comprise, d'autant plus que tous ces établissements s'étaient pliés aux gestes barrières et mesures de précautions sanitaires. "C'est une catastrophe pour beaucoup d'entre nous… Même ceux qui restent ouverts voient baisser aussi bien la fréquentation que les chiffres d'affaires. Une des commerçantes avait même envisagé de mettre devant sa boutique… un cercueil afin de symboliser la situation !" témoigne Lucie Estace, commerçante dans le Cotentin. Une idée radicale qui montre bien le niveau de désespoir…

Une ville sans ses commerces, c'est une ville sans âme.

Dans les villes de la France entière, aux abords des ruelles, les devantures sombres et les grilles baissées des magasins "non essentiels" laissent filtrer leur peine et leur désarroi. Au gré des vitrines, on découvre les mêmes messages incertains : "Fermeture obligatoire jusqu’à nouvel ordre", "Closed, we are sorry", "Macron m'a tué"... "Nos commerces sont en train de mourir. On nous achève !", précise Laure Beaudet, présidente des vitrines de Lisieux. "Que l'on ne vienne pas nous dire que certains commerces sont "non-essentiels". Cela nous atteint au plus profond. Les commerçants se sentent mis à genoux, ayant conscience de n'être que des petits pions dans l'échiquier des affaires… On risque d'avoir plus de dégâts à la suite de ces fermetures qu'avec le Covid19... Que serait un cœur de ville sans commerces ?" s'indigne une commerçante de la boutique Idée Couture en Normandie. Les commerces sont la vie même d'une ville et il devient urgent de remettre de l’humain en son centre. C'est pourquoi municipalités et collectivités multiplient aujourd'hui les initiatives pour soutenir les commerçants et tenter de revitaliser les centres-villes.

Le web peut sauver le petit commerce !

Le coronavirus ne fait qu'accélerer une crise latente pour le petit commerce, qui se débat depuis longtemps pour sa survie face à "des loyers disproportionnés par rapport à l’activité, des charges toujours aussi importantes, la concurrence d’Internet" se désole Claudio Mancini de la boutique À l'élégance d'autrefois à Paris. "Beaucoup de gens passaient devant ma boutique en me disant : “C’est super ce que vous faites, continuez comme ça. Et, moi, je leur disais : “Si vous voulez que je continue, achetez-moi quelque chose, car, sinon, je meurs", raconte-t-il dans une interview pour Le Monde. On a pour habitude de miser sur l’humain, le service, la personnalisation lorsqu'on fait référence aux boutiques de nos commerçants de proximité. Mais quand la boutique est fermée pour cause de confinement, ces arguments ne sont pas d’un grand secours pour faire rentrer du chiffre d’affaires. Certains l'ont désormais compris et font alors du web leur meilleur ami. Finie la dichotomie entre service de proximité et solution numérique ! Les commerçants profitent de l’épreuve du confinement pour se lancer dans l’aventure du numérique, en créant par exemple un service de click et collect ou en s'inscrivant gratuitement sur des plateformes qui le mettent à disposition pour eux, comme Veando. Pour les plus réticents, le principal frein peut être encore idéologique ou psychologique, telle la peur de vider les centres-villes des commerces... Mais, dans la période actuelle, n’est-ce pas surtout en ne tentant pas de s’aider du numérique qu’ils risquent de disparaître ? 

Veando reste plus que jamais solidaire et met tout en œuvre pour mener à bien sa mission : accompagner les commerçants et nos centres-villes dans cette période compliquée pour eux et leur permettre d'avoir une page boutique en ligne et une solution de click and collect en mois de 24h. Nous renouvelons ainsi notre offre de solidarité et de gratuité, pour plus d'informations, rendez-vous ici

Posté le 13/11/2020 Posté par Mathilde BONNIN dans : Commerçants Economie locale